Les Programmes de Formation Tous Médias

  • «  Le passeport vers le journalisme » (pour les journalistes sans formation en activité)
Module 1 5 jours Attitude journalistique et éthique
Module 2 2 jours Nouveaux médias, nouvelle donne
Module 3 5 jours Gestes fondamentaux du journalisme
Module 4 3 jours Géographie  économique. Anthropologie de la Région
Module 5 2 jours Presse : histoire et langue
Module 6 3 jours Journalisme radio et télé (initiation)
PARCOURS 20 JOURS 6 MODULES
  • Les fondamentaux du journalisme
    • Les caractéristiques de l’information. Info et rumeur. Info et commentaire. Rapporter les faits avec un maximum d’objectivité. La valeur ajoutée de l’explication et du commentaire. Surprendre le lecteur ou l’auditeur. L’info n’est pas qu’événementielle. La banalisation. La chasse au scoop (vertus et excès). Le service du lecteur ou de l’auditeur. La vulgarisation.
    • Les fonctions de l’info (service, alerte, distraction, miroir, critique). Le suivi. La loi de proximité. Qui informe qui ? L’info qui s’impose et celle que l’on va chercher.
    • La collecte de l’information. Le choix, le souci de vérification et de proximité.

Les sources : sphères politiques (élus, partis, administration), économiques, sociales, judiciaire, policière, militaire, santé, culturelle, sportive. Les agences de presse et la documentation (du journal ou de la radio, Internet, services spécialisés, archives officielles ou privées, carnet d’adresses). Sources d’info locale : savoir sortir de l’agenda, se dégager de l’institutionnel sans le négliger. L’interactivité avec le lecteur ou l’auditeur.

    • Les fondamentaux de l’écriture. La prise de notes et la restitution, le choix du message essentiel. Quel public ? Les différents niveaux de lecture. L’écriture simple et efficace. Les différents types de plans. Les « 5 W ». Le choix de l’angle, l’attaque, la chute, Les éléments de présentation (titraille, encadrés, photos, graphiques, camemberts).
    • Les genres rédactionnels. Le reportage, le compte rendu, les faits divers, l’enquête, le dossier, le traitement et l’exploitation des communiqués La table ronde. L’audience judiciaire. L’interview. Le micro-trottoir. Le portrait. Le billet. L’éditorial.

1.2. Le journalisme politique 

Objectif : Le journaliste politique n’a qu’un objectif : permettre à ses lecteurs d’être des citoyens informés, adultes et responsables.

Le journalisme politique est souvent le plus en vue, le plus connu, le plus recherché mais aussi le plus risqué. C’est une forme journalistique complexe. Il faut être à la fois proche du personnel politique sans jamais être complice, sûr de ses analyses et ouvert aux idées des autres, avoir des opinions mais pas de certitudes, être dérangeant avec le pouvoir mais laisser ses lecteurs se forger leurs propres convictions.

Méthode de travail : Enseignement et travaux dirigés en alternance. 

1ere journée : Indépendance éditoriale, fidélité à une ligne et à une histoire.

  • Le journaliste s’inscrit dans une histoire et une ligne éditoriale qui le précèdent et le dépassent. Bien connaître le passé, la ligne, la culture, les choix éditoriaux de ses prédécesseurs et se déterminer en fonction de cela.
  • Comment être libre et fidèle à cette histoire ? Comment intégrer l’essentiel, le socle, avant de faire éventuellement bouger les lignes.
  • Comment le journaliste peut-il avoir des convictions sans être engagé ?
  • Journaliste ou militant, il faut choisir. Impossibilité d’être adhérent d’un parti politique et d’avoir à en parler. Voire d’un syndicat. Jusqu’où s’interdire une adhésion pour être libre ? Peut-on adhérer à une Église ? A une loge ?
  • Peut-on donner la parole aux ennemis de la liberté ?

2ème journée : La mission du journaliste politique.

  • Aider ses lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs à devenir des citoyens responsables, libres de leurs jugements et de leur vote parce que bien informés.
  • Le journaliste n’a pas pour objectif politique de renverser un homme ou un camp pour le remplacer par un autre. Il n’a pas d’autre combat à mener que d’éveiller les consciences. Il n’est pas partisan. Il n’a pas d’adversaire, écoute tout le monde et donne la parole à tous.
  • Être pédagogique. Expliquer les enjeux des différentes politiques.
  • Être des empêcheurs de gérer en rond. Le journaliste n’est pas un pouvoir mais un contre-pouvoir. C’est une sorte de vigile de la démocratie. Le citoyen a le droit de savoir.
  • Faire de l’investigation : aller chercher les informations cachées. Les lecteurs le paient en achetant le journal pour qu’il lui dise ce que d’autres voudraient taire.

3ème journée : L’écriture du journaliste politique

Avantages et inconvénients des différents genres journalistiques. Passage en revue des mille et un angles possibles dans le journalisme politique.

  • L’interview : bien la préparer, aller crescendo en commençant par les questions anodines pour être en empathie (aucune bonne interview en situation conflictuelle). Débat : relecture ou pas par l’intéressé ?
  • Le portrait : la difficulté majeure est de garder de la distance et d’éviter les deux écueils : le cirage de pompe et la descente en flamme.
  • Le récit : « voyage avec… », « une journée dans la vie d’un ministre » etc.
  • L’explication de texte : décortiquer une déclaration, une loi, un accord entre deux partis etc.
  • Le document brut : publier in extenso un document qui fera date. Sans commentaire.
  • Les lobbys et autres lieux d’influence. Les positions des Églises et autres groupes.
  • Les collaborateurs : à quoi servent-ils ? Les différents cercles autour des hommes ou femmes politiques. Les femmes, les jeunes en politique, etc. etc.

4ème journée : Proche et lointain des politiques.

Quel type de relation avec le personnel politique : proche pour obtenir une information, mais distant pour ne pas être complice.

  • Ce que l’on peut accepter et…toujours refuser.
  • Tutoyer ou vouvoyer ?
  • Le respect ou pas du « Off » ?
  • Les invitations à déjeuner, à voyager…
  • Peut-on donner ses papiers à relire si la personnalité politique la demande ?
  • Les citations et leur contexte.
  • Peut-on tout dire, tout écrire ?

5ème journée : Les conflits d’intérêt.

  • Il existe peu de règles écrites. Rappel des grands principes : la seule conscience professionnelle du journaliste ne suffit pas, il convient d’éviter les situations où le lecteur peut être amené à se poser des questions sur l’indépendance du journaliste même s’il est irréprochable. La suspicion du lecteur suffit : il faut éviter les conflits d’intérêt. Comment ?
  • Refuser les cadeaux, les voyages.
  • Attention aux « ménages » et autres petits services. Le journaliste politique ne peut pas servir de « training Partner » à un homme politique.
  • Il y a les grands principes et…la réalité quotidienne, le journaliste politique doit s’interroger et faire appel à sa conscience avant d’accepter ou de refuser un voyage, un avantage, une décoration, une promotion. Il peut y avoir des intentions cachées.
  • Journaliste politique ou communicant d’un politique, il faut choisir.
  • ÉVALUATION DE LA FORMATION : ANALYSE CRITIQUE, COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS.

1.3. Les médias et leurs publics : enjeux économiques, sociaux, politiques et identitaires (5J)

  • Les notions de médias et de réception,
  • Les relations entre les médias et leurs publics,
  • Approche critique des enjeux sociaux, politiques, économiques, identitaires et relationnels du numérique : discours de valorisation et réalité économique,
  • Histoire de l’internet. Influence du numérique sur la conception des médias,
  • La contre-culture américaine.
  • L’influence du numérique sur la conception des médias,
  • Les frontières entre journalisme et communication et leurs transgressions.

1.4. Éthique, déontologie et bonnes pratiques journalistiques 

Objectif :

À partir des textes de référence (chartes et codes) et des pratiques quotidiennes des journalistes, sensibiliser les stagiaires à leur responsabilité sociale et leur donner les clés pour une approche plus rigoureuse et plus déontologique de leur métier. 

Méthode :

Études des textes mais aussi de cas très concrets : soit de dérapages journalistes, soit de cas de conscience et sur ce qu’on peut faire, dire, montrer. 

Matériel :

Moyens de visionnage d’extraits de reportages ou journaux télévisés (lecteur de DVD avec haut-parleurs), connexion internet et vidéo projecteur (le formateur peut apporter une partie du matériel). 

Déroulé sur la semaine

1° journée

Prise de contact et évaluation des besoins des stagiaires.

Définition de la déontologie. Études de cas et visionnages de dérapages.

Réflexion collective sur l’équilibre entre une totale liberté d’expression et les responsabilités sociales des journalistes. Les « zones de danger » : respect de la vie privée, de la présomption d’innocence, le risque d’aggraver des situations, d’exacerber des conflits publics ou privés. Peut-on tout dire, doit-on tout dire ?

Lois et déontologie : deux approches différentes de ce que peuvent faire les journalistes, parfois en opposition.

Chartes et codes éthiques : historique, nécessité, limites.

Présentation de la charte de Munich (référence internationale) et d’autres chartes plus récentes (spécifiques d’un type de média : presse écrite, radio, télévision, internet). Exemples internationaux et nationaux : charte de RFI, de France Télévisions, presse écrite, textes et pratiques du pays.

2° journée

Suite de l’analyse des codes en mettant en exergue des points forts : la frontière entre faits et commentaires (notamment en période électorale), diffamation et calomnie, vérification des sources,  traitement des rumeurs, respect de la dignité des individus, vie privée et droit à l’image, fiabilité d’internet, protection des journalistes (et de leurs sources). Illustration par des cas concrets.

La déontologie de l’image à la télévision, dans le photojournalisme, sur internet. Power point sur le traitement des images (dérapages, cas de conscience, règles éthiques).

3° journée

Journée consacrée aux dernières élections : comment les médias se comportent-ils ? Points positifs, insuffisances. Que pourrait-on faire pour progresser ? Exposés de l’expérience et des points de vue des stagiaires. Éventuellement, inviter un interlocuteur « institutionnel » ou responsable d’un média en mesure de répondre à leurs questions.

Dresser en fin de journée un bilan déontologique de la période électorale tel qu’il a été perçu par les stagiaires.

4° journée

Régulation et autorégulation. Comment fonctionne la régulation, notamment en période électorale. Les pratiques de différentes institutions en Europe ou en Afrique (CSA français et belge, conseils supérieurs de la communication ou hautes autorités en Afrique)

Comment concilier régulation et liberté de la presse ?

5° journée

Les voies de l’autorégulation. Au sein des rédactions : sociétés de journalistes, syndicats, médiateurs. Pour l’ensemble de la profession : conseils de presse et observatoires. Comment fonctionnent-ils ? Sont-ils efficaces ?

  • Évaluation et bilan de la formation.

1.5. Le traitement de l’information en période électorale 

Premier jour

Accueil des participants.

Présentation et expression des attentes des participants

Le bilan de la couverture médiatique des dernières élections.

–      Conclusions du monitoring des médias pendant la campagne

–      Inventaire des principales difficultés ou dérives relevées

–      Le cadre législatif et réglementaire de l’activité des médias.

–      Débat avec un grand témoin

Deuxième jour

La responsabilité sociale des médias

–      Fonction sociale. Libertés de l’information. Droits du public. Journalisme et citoyenneté.

Fondements d’une attitude éthique de la presse

–      Droit, déontologie et éthique. Dérives du journalisme et antidotes

–      Les bonnes pratiques professionnelles. La séparation de l’information et du commentaire. Comment crédibiliser l’indépendance et l’impartialité d’un média ?

–      La relation politicien-journaliste en période électorale. Écueils et pratiques.

Débat avec un grand témoin

Troisième jour

Les spécificités du processus électoral

–      Cadre juridique de l’élection : recensement des électeurs, découpage, rôle de la CENI-T

–      Accès des candidats aux médias

Les spécificités du processus électoral

–      Échéancier électoral

–      Suivi du scrutin, collecte et publication des résultats

La couverture de la campagne

–      Élaborer un plan de couverture en fonction de son média et de son public

–      Les enjeux d’une élection : grille-type de sujets en cause

Débat avec un grand témoin

Quatrième jour

La couverture de la campagne

–      Le traitement du discours des candidats

–      Les sondages

La couverture de la campagne

–      L’implication du public. Le « journalisme citoyen »

–      L’interview électorale : objectifs et méthodes

Débat avec un grand témoin

Cinquième jour

La couverture de la campagne

–      Travail pratique par groupes d’élaboration de plans de campagne ou d’interviews.

La couverture de la campagne

–      Mise en commun et conclusions

Synthèse de la semaine et évaluation de la session

Débat de clôture et remise des certificats.

1.6. Les faits divers. La justice. La déontologie 

Les faits divers ou faits de société 

  • Définition. Crimes, délits, accidents, incendies, catastrophes, explosions, inondations, mais aussi scandales, escroqueries, malversations, abus de pouvoir, détournement de fonds, corruption, etc.
  • Les interlocuteurs. Victimes, témoins, hôpitaux, pompiers, gendarmerie, police, armée, ambulanciers, magistrats, avocats, assurances, autorités gouvernementales ou locales.
  • Enquêter. Informateurs spontanés ou réseau, contacts réguliers. Sur place : discrétion, efficacité, patience, interroger, écouter, se faire une opinion, recouper, sentir et décrire l’atmosphère et les lieux, milieu social, familial. Photos à exploiter ou non, enregistrer ou non. Contacter enquêteurs et secours.
  • Traitement. Déterminer, si possible, qui, quoi, quand, où, comment, avec qui. Et la réponse, la plus difficile : pourquoi. Présenter (titraille), y revenir, confirmer ou infirmer infos précédentes, expliquer. Un fait peut donner lieu à une enquête, des interviews, voire un dossier. Assurer le suivi de l’information et, quand on y revient, rappeler brièvement les faits. Précision des termes tout en évitant les répétitions (exemple, « voler » : subtiliser, rafler, faire main basse, soustraire, prélever, dérober, tirer, arracher, faire disparaître, etc.)

La Justice (pénale)

  • Les actes. Les contraventions, les délits et les crimes avec, pour chacune de ces catégories, l’ensemble des faits qu’elles peuvent recouvrir et des peines encourues.
  • Les juridictions. Instance, grande instance, assises, appel, cassation, juridictions pour mineurs ou juridictions spéciales. Leur fonctionnement, les peines prononcées. Le vocabulaire juridique. La procédure pénale, les jugements. L’administration pénitentiaire.
  • Le personnel judiciaire : magistrats («assis » et « debout »), procureurs et substituts, juges, l’instruction, l’application des peines, huissiers, greffiers, éducateurs. Les associés : experts, médecins, médecine légale, psychiatres.

La déontologie

  • Déontologie : Liberté de la presse. Droit de la presse (le droit, le devoir d’informer et leurs limites).
  • L’évolution de la législation. Droit à l’image, respect de la vie privée. Diffamation, injure, mise en cause, divers délits de presse et sanctions pénales ou droit de réponse (dans quelles conditions) et rectificatifs.

 1.7. La formation des formateurs 

Objectifs

Il s’agit de préparer des journalistes ayant une solide expérience de terrain à transmettre efficacement leur savoir et leurs connaissances.

Le but de la formation est, d’une part d’aider les futurs formateurs à prendre conscience des difficultés et contraintes liées à la relation pédagogique, d’autre part de leur offrir une méthodologie simple pour la conception d’un programme pédagogique, pour la préparation d’un cours ainsi que quelques conseils pratiques pour l’exposé devant un public.

Jour 1

*Le lancement d’une session de formation : prérequis, organisation matérielle, méthodes de présentation et respect de la technique SAVI

*Survol global de la problématique : objectifs d’une formation, méthodes, contenus, conclusions et évaluation finale

*Principes pédagogie, les trois rôles du formateur : administrateur, instructeur et animateur

* La vie d’un groupe en formation, rythme et chronobiologie 

Jour 2

Reformulation des problématiques et acquis de la veille 

*Les 7 lois de la pédagogie d’adultes et les 12 principes pédagogiques

*Les besoins du stagiaire apprenant

*Les techniques d’animation et leur articulation : l’exposé, le brainstorming, le diaporama, le quizz, le film, le travail en groupes, l’étude de cas, le tableau papier… 

Jour 3

Reformulation des problématiques et acquis de la veille

*Exercice: préparation et présentation d’un cours sur un sujet au choix, ou les bases de l’écriture journalistique, ou les bases de l’interview, ou les bases de la vérification de l’information

*La prise de parole, le verbal et le non verbal, les pertes de charge…

*Comment faciliter la mémorisation

*Les « astuces » du formateur : visualisation positive, respiration, règle des 3V, reformulation, réveil pédagogique.

Jour 4

Reformulation des problématiques et acquis de la veille

*La dimension personnelle du formateur, attitudes de communication et d’écoute

*La typologie des apprenants

*Les comportements difficiles

Jour 5

Reformulation des problématiques et acquis de la veille 

*Exercice : concevoir une évaluation

*Les objectifs et techniques d’évaluation 

Miscellanées – Bibliographie – Évaluation de la session