Audits & Etudes

  1. ÉVALUATION DE LA SITUATION DES MÉDIAS DU PAYS

L’étude portera, en priorité, sur les médias de la capitale et s’efforcera d’interroger :

  • Les organisations représentatives des médias (entreprises et personnels),
  • La presse écrite, la télévision, la radio, le Web et le multimédia.
  • Les institutions concernées : l’organe de régulation, le gouvernement, les ambassades francophones et les délégations consulaires francophones, la représentation de l’union européenne, l’université, les ONG ayant une vocation complémentaire de la nôtre pour stimuler des synergies fécondes.

Le management d’une publication ou d’un média grand public appelle la convergence :

  • D’une bonne pratique éditoriale (quel contenu, pour quels publics…)
  • Du développement des recettes publicitaires : une audience connue et reconnue est à la base de la croissance de la publicité (quelle offre, quels annonceurs, quelle organisation de la vente d’espaces et de produits à caractère commercial etc.),
  • Du dynamisme commercial sur le marché des lecteurs et des publics cibles (le réseau de distribution pour la presse écrite, la promotion, l’accès au marché des programmes etc.)
  • D’une gestion des relations sociales attentive (recrutement, statut, rémunération, gestion des ressources humaines, formation continue etc.)

C’est sur la base de cette évaluation de la situation des médias que seront proposés en accord avec  les organisations professionnelles :

– Les actions de développement,

– Les plans de formation permettant de professionnaliser les acteurs des médias. Ceux-ci s’adresseront aux dirigeants, cadres, journalistes et personnels des médias.

– D’organiser les transferts de compétences, d’en accompagner la mise en œuvre, et d’en assurer le suivi opérationnel.

°°°° L’objectif final est de renforcer ou de modifier le modèle économique °°°°

  1. AUDIT DES MÉDIAS DE SERVICE PUBLIC

L’expertise s’attachera à inventorier les avantages d’un cadre statutaire rénové, sinon unique, du moins commun, aux divers médias de service public ; à hiérarchiser les réformes à mettre en œuvre ; à identifier les obstacles ou points de blocage potentiels ; à caractériser les facteurs de réussite d’une telle réforme ; à énumérer les éléments de contexte décisifs réclamant l’attention (définition du statut des journalistes, formation, etc.). 

  1. AUDIT DE L’INFORMATION DE LA CHAÎNE NATIONALE DE TÉLÉVISION (Fonctionnement, performances, moyens, recommandations)
  • Les objectifs

Ce programme prend en compte, principalement le domaine de l’information traitée à la fois dans les journaux télévisés et dans les magazines ou les émissions de débats abordant l’actualité au sens large (talk-shows, etc.). Il s’attachera  à proposer des solutions et des outils  pour  améliorer le fonctionnement et les performances de la chaîne.

  • Les aspects journalistiques
  • Les principes de base de l’information télévisée

L’information télévisée couvre tous les domaines de l’actualité en respectant les  principes de base du journalisme : recherche de la vérité, vérification des faits,  croisement des sources, hiérarchisation de l’information, éclairage, sens critique, décryptage et mise en perspective,  confrontation des opinions, distinction entre faits et commentaires, respect du pluralisme, sens de la responsabilité et comportement déontologique.
Ce qui  distingue la télévision des autres médias d’information, c’est évidemment la nécessité de l’image, qu’il s’agisse de la diffusion d’images, de reportages réalisés sur le terrain ou de l’image diffusée en direct à partir des studios, des  plateaux des journaux télévisés et des émissions en duplex. Cette spécificité exige des investissements lourds et coûteux. Toute télévision est confrontée au défi d’une  gestion optimale de ses moyens techniques.

  • La fabrication d’un journal télévisé
  • La ligne éditoriale et le format du journal.

Il est nécessaire de définir une ligne éditoriale cohérente ainsi que de définir  le public ciblé (populaire, personnes déjà informées, public recherchant des infos internationales ou plus proche de la vie quotidienne) ; la présence de telle ou telle catégorie de téléspectateurs dépend aussi de l’heure de diffusion. De la durée du journal  (10, 20 ou 30 minutes ou plus) va dépendre sa composition entre reportages, directs extérieurs (selon les moyens), plateaux, invités, son style de présentation (un ou plusieurs présentateurs). Importance du respect des horaires et de la durée du journal pour la fidélisation du public.

  • Les conférences de rédaction et le choix des sujets.

Comment bannir les improvisations dans la préparation du journal (mais savoir réagir à chaud, en cours de diffusion, aux aléas de l’actualité ou de la technique). Sur quels critères choisir les sujets  retenus – ceux prévus de longue date, ceux qui s’imposent dans la journée et ceux qui pourraient survenir –  et comment répartir le travail entre les journalistes (et comment les motiver).

  • Le conducteur (ou chemin de fer).

Confié au rédacteur en chef ou au responsable d’édition, il doit être le plus précis possible pour éviter tout déraillement. Il doit recenser précisément tous les sujets, leurs auteurs, les durées, les sources de diffusion,  les plateaux des présentateurs et les interventions des invités. Parallèlement, la rigueur doit s’imposer sur les incrustations et les textes du présentateur et les commentaires des journalistes. Intérêt d’une conférence critique après l’antenne.

  • Les conférences de prévisions.

Généralement hebdomadaires, indispensables pour choisir les angles, trouver les bons interlocuteurs et organiser les tournages réalisables avant une actualité prévisible.

  • La gestion des hommes et femmes (ou des collaborateurs).

Comment bien définir le rôle de chacun : rédacteurs en chef, réalisateurs, responsables d’édition, scripts, présentateurs, spécialistes, éditorialistes, reporters, cameramen, etc. Les responsabilités de l’encadrement et de la hiérarchie.

  • Les présentateurs (trices), les reporters et les journalistes spécialisés.

Comment renforcer l’efficacité  de la chaîne de fabrication des journaux par la motivation de tous ses acteurs. Pour ceux qui sont à l’antenne, comment mieux diriger les directs et leurs  imprévus, bien contrôler la parole et le comportement des invités. Savoir utiliser un prompteur. Pour tous, comment maîtriser l’écriture télévisuelle. Pour les reporters, comment mieux organiser et réaliser un tournage (choix de l’angle, des interviewés, des prises de vues, montage, écriture du commentaire).

  • La réalisation des magazines télévisés

Les mêmes principes énoncés pour la fabrication des journaux s’appliquent également aux magazines d’information. Ce qui change principalement, c’est la durée (20’, 52’ ou autre) et la réalisation qui prend davantage de temps et qui permet d’aborder des sujets plus au fond. Le format magazine  vise une plus grande qualité de l’image et des contenus. Il permet aussi une certaine dramaturgie renforcée par un montage plus élaboré, des effets visuels et l’apport de musiques, tout en veillant à respecter l’honnêteté et la rigueur de l’information.

  • L’organisation des émissions de débats

Les émissions de débats (politiques, économiques, culturels et sociétaux) sont  très prisées du public et  elles ont l’avantage d’avoir un coût de revient beaucoup moins élevé que les journaux et magazines en images. Ceci ne les empêche pas de contribuer à l’information et/ou au divertissement des téléspectateurs.

L’improvisation est à bannir sous peine de se transformer en cacophonie et d’entraîner les frustrations et le désintérêt du public (sans parler des dérapages divers possibles pendant les directs). D’où l’importance, pour les rendre vivants et intéressants, d’une bonne préparation : choix des thèmes (documentation, élaboration des bonnes  questions à aborder et à poser),  illustrations éventuelles, durée des interventions,  sélection des invités (experts, téléspectateurs, en plateau, en direct au téléphone),  maîtrise de l’antenne en cas d’incidents, gestion des invités (bavards, muets, excités, agressifs), organisation éventuelle du standard,  décor, etc. 

  • Le renforcement des liens avec les téléspectateurs

Comment gagner (ou regagner) la confiance du public grâce à un traitement de l’information plus rigoureux, mieux hiérarchisé, plus respectueux de la diversité et du pluralisme des téléspectateurs en s’appuyant sur la déontologie et l’éthique journalistique (droits et devoirs selon la Charte de Munich , autorégulation ou régulation institutionnelle, frontières entre publicité et rédaction, impératifs commerciaux et information, définition des liens avec les pouvoirs politiques, économiques, religieux, etc.).

  • Les aspects techniques
  • Mieux maîtriser les outils techniques et les coûts de production, de post production et de diffusion
  • Prises de vue.

Il n’est plus nécessaire, à l’heure actuelle, de disposer de moyens lourds de production pour réaliser un reportage audiovisuel. Les derniers « smartphones » et « I phone » permettent d’enregistrer de façon très légère des témoignages, voire de réaliser des séquences en bonne qualité. Mais cette solution nécessite  de prendre en  compte certains aspects négatifs de ce type de matériel.  C’est pourquoi une connaissance du langage cinématographique (même en reportage d’actualité, il y a des règles à respecter) et une maîtrise des outils sont indispensables. Par ailleurs, il est toujours bon de rappeler que ce n’est pas l’outil, aussi performant soit-il, qui fait le reportage, mais l’humain qui l’utilise.

Le choix de l’équipement nécessaire se décide en conférence de rédaction selon le type de reportage à effectuer ; la couverture d’une manifestation de rue ou d’une captation de concert, par exemple, ne nécessite pas le même matériel ni les mêmes personnels (ainsi, un ingénieur du son est souhaitable, voire obligatoire, pour la captation d’un concert).

  • La post-production.

Elle doit s’insérer dans un « workflow » stable qui commence à l’ingestion des rushes de tournage, l’accès aux archives, la gestion des droits, la gestion des infographies pour une bonne réalisation du montage (simple ou élaboré), de mixage audio, en préservant la qualité technique tout au long de la chaîne de fabrication et ce jusqu’à la diffusion, quel qu’en soit le support choisi (hertzien, satellite, web).

  • Les équipements.

La nécessité d’un bon équipement « hardware » stable est impérative, que ce soit pour le montage, le mixage, l’infographie, l’archivage.

En ce qui concerne le «soft », du montage vidéo ou du mixage audio, là encore on peut trouver des outils de montages simples « à faible coût » mais leurs qualités techniques doivent garantir « la bonne fin » du processus de montage pour les reportages d’actualités, car les conditions de fabrication lors de cette étape se font souvent dans des délais très courts.

La gestion des différents rushes, archives et infographies avec fréquemment des formats différents, est une faiblesse de nombreux logiciels de montage. Certains ne peuvent pas toujours utiliser ces différents formats, souvent pour une question de non acquisition des droits attenants. Vue la récurrence des nouveaux formats vidéo, des mises à jour régulières sont à prévoir.

L’archivage. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, une bonne gestion des archives est obligatoire pour tout organisme en charge du traitement de l’actualité.

Cette gestion se décline en trois aspects, le droit, l’indexation et la technique matérielle. 

Le droit : tout document « œuvre de l’esprit » est soumis à des droits d’auteurs. Même si beaucoup de pays dans le monde ne se préoccupent pas de ceux-ci, il n’en demeure pas moins qu’ils existent et qu’il faut les gérer. Un processus rigoureux de la gestion de ces droits doit être pris en compte lors de l’élaboration du « workflow » de production.

L’indexation et la technique matérielle : afin de gérer techniquement l’archivage et afin d’en avoir un accès rapide, une indexation rigoureuse doit être réalisée par du personnel spécialisé. Une mauvaise indexation rend l’archivage illisible, introuvable et conduit à des erreurs sur l’information traitée.  Le nombre de plus en plus important d’images et de sons obligent à faire des choix draconiens sur l’archive à conserver. Que garder ? Sous quel format ? Sur quel support ? Pour combien de temps ? Et avec quel degré de sécurité ?

Les modes de diffusion. Le choix du support (hertzien, satellite, web) dépend des moyens mis à disposition par le  « commanditaire » pour la chaîne d’information. Il doit être déterminé au cas par cas en tenant compte des différents réseaux, et opérateurs existants.

Mais quel que soit le ou les modes de diffusion choisis, ceux-ci impactent forcément les moyens techniques et humains nécessaires à sa bonne réalisation. On ne tracte pas un semi-remorque avec un moteur de 2CV. 

  1. ÉTUDE DE FAISABILITÉ ET CRÉATION D’UNE AGENCE DE PRESSE NUMÉRIQUE FRANCOPHONE

Phase 1

  • Évaluation auprès des médias (presse écrite, audio-visuelle et numérique) des attentes et des besoins prioritaires (politique, économique, sports, photo, vidéo, etc.)
  • Rencontre avec les acteurs institutionnels (ministère de la communication etc.): recherche des concours possibles des pouvoirs publics dans le respect de l’indépendance éditoriale,
  • Paramétrage et cadrage du projet : statuts, dimension de l’agence, lieu d’implantation, configuration du réseau régional, etc.
  • Calibrage des volumes et modalités d’accès aux informations provenant de l’étranger,
  • Première approche d’un tour de table et esquisse du plan de financement,
  • Détermination des critères de recrutement et de formation,
  • Les concours et l’assistance technique souhaités par les médias seront établis, puis examinés pour une coopération avec l’AFP et la Fondation de l’AFP.
  • Restitution des conclusions aux médias, recommandations, débat avec les médias et les acteurs institutionnels.
  • Finalisation des conclusions,
  • Définition de la deuxième phase avec les médias et nos partenaires.

Phase 2

  • Détermination des structures de l’agence (fonctionnelles, opérationnelles et techniques),
  • Mise en place de la coopération technique et logistique avec l’AFP,
  • Recherche des financements (privés, publics et coopération internationale),
  • Échéancier de la création de l’agence,
  • Configuration, choix et commande des moyens techniques,
  • Pré-recrutement et formation,
  • Mise en place expérimentale de l’agence,
  • Ouverture de l’agence.

 Phase 3°°°° L’État du dossier 

A l’issue des deux premières phases d’élaboration du projet, les points suivants ont pu être actés : Il est possible de créer une agence de presse numérique fournissant à l’ensemble de la presse et à un certain nombre de clients publics et privés des informations en temps réel, dans tous les domaines et tout particulièrement dans le domaine économique.

  • Cette agence devra être indépendante des pouvoirs publics comme des groupes de pression, politiques ou économiques.
  • Son modèle économique reposera exclusivement sur les recettes d’abonnement, ou d’achats ponctuels de contenus de ses clients : presse, administrations publiques, organismes économiques, représentations internationales et étrangères, clients médias à l’étranger, entreprises intervenant sur le territoire national…
  • L’Etat sera associé au projet comme client à travers les administrations et les organismes économiques dont il a le contrôle, et comme partenaire en facilitant le bon fonctionnement de l’Agence. En particulier, le partenariat pourra éventuellement concerner l’agence de presse nationale si elle existe, qui pourrait d’une façon ou d’un autre être associé au projet.
  • Dans une première phase, l’agence devra pouvoir traiter une vingtaine d’informations par jour.
  • Le business plan tel qu’on peut l’imaginer doit permettre d’assurer la survie et le développement d’une agence comprenant au départ une vingtaine de journalistes. Le niveau réel des effectifs dépendra des engagements d’abonnements dont disposera l’Agence à son lancement.

                          °°°° La finalité de la mission

  • La phase 3 doit permettre de créer les conditions d’un lancement effectif de l’Agence.
  • A son issue, un directeur de l’Agence devra pouvoir être nommé et les recrutements et formations mis en route. La place de chaque partenaire du projet devra être définie et actée par écrit. Les principaux clients potentiels devront avoir pris un pré engagement.
  • Chaque point du projet et en particulier tous les éléments du business plan devront avoir été vérifiés et validés, pour sécuriser le lancement.

°°°° Les deux axes de la mission

  • La mission se déroule sur deux axes parallèles : l’axe institutionnel et l’axe économique. Ces deux démarches sont indissociables et doivent être synchronisées puisque les solutions institutionnelles retenues détermineront les conditions économiques.
  • L’axe institutionnel : il s’agit principalement de préparer les statuts futurs de la société, en répondant de façon complète aux questions suivantes :

–  Quelle place de l’Etat dans le projet, pour quel engagement de la part des pouvoirs  publics ?

– Quelle place, quel rôle, quelles prérogatives, des différents acteurs médias ?

– Quelle place pour d’autres partenaires ou bailleurs de fonds ?

  • L’axe économique : Il s’agit de clarifier et valider tous les points du business plan pour déboucher sur un véritable budget prévisionnel.
  • Établissement du budget détaillé de la phase de lancement
  • Définition de l’organisation cible de l’entreprise (nombre de journalistes, organisation hiérarchique, fonctions annexes, sous-traitances etc.)
  • Établissement du schéma technique de production.
  • Démarchage des engagements clients, en particulier auprès d’administrations et acteurs publics ou semi-publics.
  • Démarchage des bailleurs de fonds
  • Établissement d’un budget détaillé de la première année d’exercice.