L’étude portera, en priorité, sur les médias de la capitale et s’efforcera d’interroger :
Le management d’une publication ou d’un média grand public appelle la convergence :
C’est sur la base de cette évaluation de la situation des médias que seront proposés en accord avec les organisations professionnelles :
– Les actions de développement,
– Les plans de formation permettant de professionnaliser les acteurs des médias. Ceux-ci s’adresseront aux dirigeants, cadres, journalistes et personnels des médias.
– D’organiser les transferts de compétences, d’en accompagner la mise en œuvre, et d’en assurer le suivi opérationnel.
°°°° L’objectif final est de renforcer ou de modifier le modèle économique °°°°
L’expertise s’attachera à inventorier les avantages d’un cadre statutaire rénové, sinon unique, du moins commun, aux divers médias de service public ; à hiérarchiser les réformes à mettre en œuvre ; à identifier les obstacles ou points de blocage potentiels ; à caractériser les facteurs de réussite d’une telle réforme ; à énumérer les éléments de contexte décisifs réclamant l’attention (définition du statut des journalistes, formation, etc.).
Ce programme prend en compte, principalement le domaine de l’information traitée à la fois dans les journaux télévisés et dans les magazines ou les émissions de débats abordant l’actualité au sens large (talk-shows, etc.). Il s’attachera à proposer des solutions et des outils pour améliorer le fonctionnement et les performances de la chaîne.
L’information télévisée couvre tous les domaines de l’actualité en respectant les principes de base du journalisme : recherche de la vérité, vérification des faits, croisement des sources, hiérarchisation de l’information, éclairage, sens critique, décryptage et mise en perspective, confrontation des opinions, distinction entre faits et commentaires, respect du pluralisme, sens de la responsabilité et comportement déontologique.
Ce qui distingue la télévision des autres médias d’information, c’est évidemment la nécessité de l’image, qu’il s’agisse de la diffusion d’images, de reportages réalisés sur le terrain ou de l’image diffusée en direct à partir des studios, des plateaux des journaux télévisés et des émissions en duplex. Cette spécificité exige des investissements lourds et coûteux. Toute télévision est confrontée au défi d’une gestion optimale de ses moyens techniques.
Il est nécessaire de définir une ligne éditoriale cohérente ainsi que de définir le public ciblé (populaire, personnes déjà informées, public recherchant des infos internationales ou plus proche de la vie quotidienne) ; la présence de telle ou telle catégorie de téléspectateurs dépend aussi de l’heure de diffusion. De la durée du journal (10, 20 ou 30 minutes ou plus) va dépendre sa composition entre reportages, directs extérieurs (selon les moyens), plateaux, invités, son style de présentation (un ou plusieurs présentateurs). Importance du respect des horaires et de la durée du journal pour la fidélisation du public.
Comment bannir les improvisations dans la préparation du journal (mais savoir réagir à chaud, en cours de diffusion, aux aléas de l’actualité ou de la technique). Sur quels critères choisir les sujets retenus – ceux prévus de longue date, ceux qui s’imposent dans la journée et ceux qui pourraient survenir – et comment répartir le travail entre les journalistes (et comment les motiver).
Confié au rédacteur en chef ou au responsable d’édition, il doit être le plus précis possible pour éviter tout déraillement. Il doit recenser précisément tous les sujets, leurs auteurs, les durées, les sources de diffusion, les plateaux des présentateurs et les interventions des invités. Parallèlement, la rigueur doit s’imposer sur les incrustations et les textes du présentateur et les commentaires des journalistes. Intérêt d’une conférence critique après l’antenne.
Généralement hebdomadaires, indispensables pour choisir les angles, trouver les bons interlocuteurs et organiser les tournages réalisables avant une actualité prévisible.
Comment bien définir le rôle de chacun : rédacteurs en chef, réalisateurs, responsables d’édition, scripts, présentateurs, spécialistes, éditorialistes, reporters, cameramen, etc. Les responsabilités de l’encadrement et de la hiérarchie.
Comment renforcer l’efficacité de la chaîne de fabrication des journaux par la motivation de tous ses acteurs. Pour ceux qui sont à l’antenne, comment mieux diriger les directs et leurs imprévus, bien contrôler la parole et le comportement des invités. Savoir utiliser un prompteur. Pour tous, comment maîtriser l’écriture télévisuelle. Pour les reporters, comment mieux organiser et réaliser un tournage (choix de l’angle, des interviewés, des prises de vues, montage, écriture du commentaire).
Les mêmes principes énoncés pour la fabrication des journaux s’appliquent également aux magazines d’information. Ce qui change principalement, c’est la durée (20’, 52’ ou autre) et la réalisation qui prend davantage de temps et qui permet d’aborder des sujets plus au fond. Le format magazine vise une plus grande qualité de l’image et des contenus. Il permet aussi une certaine dramaturgie renforcée par un montage plus élaboré, des effets visuels et l’apport de musiques, tout en veillant à respecter l’honnêteté et la rigueur de l’information.
Les émissions de débats (politiques, économiques, culturels et sociétaux) sont très prisées du public et elles ont l’avantage d’avoir un coût de revient beaucoup moins élevé que les journaux et magazines en images. Ceci ne les empêche pas de contribuer à l’information et/ou au divertissement des téléspectateurs.
L’improvisation est à bannir sous peine de se transformer en cacophonie et d’entraîner les frustrations et le désintérêt du public (sans parler des dérapages divers possibles pendant les directs). D’où l’importance, pour les rendre vivants et intéressants, d’une bonne préparation : choix des thèmes (documentation, élaboration des bonnes questions à aborder et à poser), illustrations éventuelles, durée des interventions, sélection des invités (experts, téléspectateurs, en plateau, en direct au téléphone), maîtrise de l’antenne en cas d’incidents, gestion des invités (bavards, muets, excités, agressifs), organisation éventuelle du standard, décor, etc.
Comment gagner (ou regagner) la confiance du public grâce à un traitement de l’information plus rigoureux, mieux hiérarchisé, plus respectueux de la diversité et du pluralisme des téléspectateurs en s’appuyant sur la déontologie et l’éthique journalistique (droits et devoirs selon la Charte de Munich , autorégulation ou régulation institutionnelle, frontières entre publicité et rédaction, impératifs commerciaux et information, définition des liens avec les pouvoirs politiques, économiques, religieux, etc.).
Il n’est plus nécessaire, à l’heure actuelle, de disposer de moyens lourds de production pour réaliser un reportage audiovisuel. Les derniers « smartphones » et « I phone » permettent d’enregistrer de façon très légère des témoignages, voire de réaliser des séquences en bonne qualité. Mais cette solution nécessite de prendre en compte certains aspects négatifs de ce type de matériel. C’est pourquoi une connaissance du langage cinématographique (même en reportage d’actualité, il y a des règles à respecter) et une maîtrise des outils sont indispensables. Par ailleurs, il est toujours bon de rappeler que ce n’est pas l’outil, aussi performant soit-il, qui fait le reportage, mais l’humain qui l’utilise.
Le choix de l’équipement nécessaire se décide en conférence de rédaction selon le type de reportage à effectuer ; la couverture d’une manifestation de rue ou d’une captation de concert, par exemple, ne nécessite pas le même matériel ni les mêmes personnels (ainsi, un ingénieur du son est souhaitable, voire obligatoire, pour la captation d’un concert).
Elle doit s’insérer dans un « workflow » stable qui commence à l’ingestion des rushes de tournage, l’accès aux archives, la gestion des droits, la gestion des infographies pour une bonne réalisation du montage (simple ou élaboré), de mixage audio, en préservant la qualité technique tout au long de la chaîne de fabrication et ce jusqu’à la diffusion, quel qu’en soit le support choisi (hertzien, satellite, web).
La nécessité d’un bon équipement « hardware » stable est impérative, que ce soit pour le montage, le mixage, l’infographie, l’archivage.
En ce qui concerne le «soft », du montage vidéo ou du mixage audio, là encore on peut trouver des outils de montages simples « à faible coût » mais leurs qualités techniques doivent garantir « la bonne fin » du processus de montage pour les reportages d’actualités, car les conditions de fabrication lors de cette étape se font souvent dans des délais très courts.
La gestion des différents rushes, archives et infographies avec fréquemment des formats différents, est une faiblesse de nombreux logiciels de montage. Certains ne peuvent pas toujours utiliser ces différents formats, souvent pour une question de non acquisition des droits attenants. Vue la récurrence des nouveaux formats vidéo, des mises à jour régulières sont à prévoir.
L’archivage. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, une bonne gestion des archives est obligatoire pour tout organisme en charge du traitement de l’actualité.
Cette gestion se décline en trois aspects, le droit, l’indexation et la technique matérielle.
Le droit : tout document « œuvre de l’esprit » est soumis à des droits d’auteurs. Même si beaucoup de pays dans le monde ne se préoccupent pas de ceux-ci, il n’en demeure pas moins qu’ils existent et qu’il faut les gérer. Un processus rigoureux de la gestion de ces droits doit être pris en compte lors de l’élaboration du « workflow » de production.
L’indexation et la technique matérielle : afin de gérer techniquement l’archivage et afin d’en avoir un accès rapide, une indexation rigoureuse doit être réalisée par du personnel spécialisé. Une mauvaise indexation rend l’archivage illisible, introuvable et conduit à des erreurs sur l’information traitée. Le nombre de plus en plus important d’images et de sons obligent à faire des choix draconiens sur l’archive à conserver. Que garder ? Sous quel format ? Sur quel support ? Pour combien de temps ? Et avec quel degré de sécurité ?
Les modes de diffusion. Le choix du support (hertzien, satellite, web) dépend des moyens mis à disposition par le « commanditaire » pour la chaîne d’information. Il doit être déterminé au cas par cas en tenant compte des différents réseaux, et opérateurs existants.
Mais quel que soit le ou les modes de diffusion choisis, ceux-ci impactent forcément les moyens techniques et humains nécessaires à sa bonne réalisation. On ne tracte pas un semi-remorque avec un moteur de 2CV.
Phase 1
Phase 2
Phase 3°°°° L’État du dossier
A l’issue des deux premières phases d’élaboration du projet, les points suivants ont pu être actés : Il est possible de créer une agence de presse numérique fournissant à l’ensemble de la presse et à un certain nombre de clients publics et privés des informations en temps réel, dans tous les domaines et tout particulièrement dans le domaine économique.
°°°° La finalité de la mission
°°°° Les deux axes de la mission
– Quelle place de l’Etat dans le projet, pour quel engagement de la part des pouvoirs publics ?
– Quelle place, quel rôle, quelles prérogatives, des différents acteurs médias ?
– Quelle place pour d’autres partenaires ou bailleurs de fonds ?